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Résumé

La vigne (Vitis vinifera L.) est une plante cultivée greffée dans la plus grande partie des vignobles mondiaux. Pour cette espèce, les effets du greffage ont principalement été analysés pour sur ses effets plus au moins négatifs sur la croissance ou les causes d’incompatibilité entre le porte-greffe et le greffon. Peu d études ont cherché à quantifier les conséquences du greffage sur les échanges d’eau entre les parties de la plante.

Dans ce travail, les questions posées sont les suivantes : le point de greffe présente-t-il une forte résistance au flux d’eau à travers la plante ? Comment évolue cette résistance au cours du temps ? Est-ce que la variabilité est plutôt d’ordre environnemental ou génotypique ?

Des échantillons de Vitis vinifera cv Grenache ont été analysés en condition d’homogreffe (greffé sur lui-même) et d’hétérogreffe (sur RGM et 110R) à différentes dates après greffage. La conductivité hydraulique a été également mesurée sur des jeunes boutures de Vitis vinifera cv Grenache et cv Syrah, de RGM et 110R pour tester la condition non-greffée, ainsi que sur des plants âgés de quatre ans correspondant à la combinaison de deux greffons (Grenache et Syrah) avec deux porte-greffes (RGM et 110R).

Les résultats obtenus montrent que pendant les premières semaines après greffage, le point de greffe représente dans tous les cas une forte contrainte au flux hydrique à travers la plante, avec des résistances plus importantes en cas d’hétérogreffe. Par contre quatre ans après greffage seules certaines combinaisons ne semblent pas avoir surmonté le stress causé par le greffage et présentent une conductivité hydraulique très faible au niveau du point de greffe.

Les résultats présentés sont ceux de son Master 2, réalisé en 2017 à l'INRA, UMR 1287, Ecophysiologie et Génomique Fonctionnelle de la Vigne, sous la direction de Nathalie Ollat et Gregory Gambetta.