Karen Muller

Karen Muller

a soutenu sa thèse le 13 mai 2016

mel : karen.Muller@u-bourgogne.fr

Doctorante (début de thèse octobre 2012)

Karen Muller a soutenu sa thèse le 13 mai 2016 à Dijon

  • Université de Bourgogne, UMR CNRS/uB 6282 Biogéosciences (équipe écologie évolutive) 
  • directeur de thèse : Jérôme Moreau, co-encadrant : Denis Thiéry 
  • financement : école doctorale

Titre

Influence de la plante hôte sur les performances sexuelles des mâles et conséquences sur le potentiel reproductif des femelles phytophages

Résumé 

L’abondance des insectes phytophages est déterminée par l’influence de facteurs biotiques et abiotiques qui affectent leurs traits d’histoire de vie. Chez les espèces phytophages à reproduction sur capital, la qualité de la plante hôte sur laquelle les individus effectuent leur développement larvaire est un facteur critique affectant le succès reproducteur des adultes. Curieusement, si l’effet de la plante hôte sur le potentiel reproductif des femelles a été largement décrit, il n’a été que peu étudié sur celui des mâles. Par ailleurs, chez les lépidoptères, lors de l’accouplement, la femelle reçoit du mâle un cadeau nuptial sous la forme d’un spermatophore contenant des spermatozoïdes ainsi que des sécrétions produites par les glandes accessoires. Ces sécrétions constituent des bénéfices directs pour la femelle qui pourra les remobiliser pour augmenter sa fécondité.

Mon projet de thèse vise à déterminer l’influence de la plante hôte sur les performances reproductives des mâles et d’en évaluer les conséquences sur le potentiel reproductif des femelles et sur l’évolution des stratégies de choix de partenaire chez un papillon ravageur de la vigne, l’Eudémis (Lobesia botrana).

Les expériences menées au cours de ces trois années de thèse révèlent que la nutrition larvaire sur différents cépages de vigne module fortement les réserves énergétiques des mâles, affectant leur potentiel reproductif à travers la taille et le contenu des spermatophores
qu’ils transfèrent aux femelles pendant l’accouplement. De plus, l’investissement du mâle dans la production de spermatophores décline au cours d’accouplements successifs, les mâles n’étant capables de produire qu’un seul spermatophore riche en nutriments au cours de leur
vie. Ces deux facteurs (nutrition larvaire et expérience sexuelle), qui affectent fortement la qualité reproductive des mâles, ont d’importantes conséquences sur le potentiel reproductif de leur partenaire. En effet, les femelles recevant des spermatophores riches en nutriments et en spermatozoïdes ont plus de descendants que celles recevant des spermatophores de moins bonne qualité. Enfin, les femelles semblent capables de discriminer parmi les mâles en se basant sur des critères reflétant leur qualité reproductive, s’accouplant préférentiellement avec ceux leur procurant le plus de bénéfices directs.

Ainsi, les résultats de cette thèse confirment l’importance d’intégrer l’effet mâle quand on s’intéresse à l’évolution des populations de phytophages. De plus, identifier les facteurs écologiques modulant les interactions entre les partenaires sexuels chez les espèces menaçant les cultures est crucial pour pouvoir optimiser les programmes de gestion de ces ravageurs.

Publications

  • Muller K, Thiéry D, Moret Y, Moreau J (2015). Male larval nutrition affects adult reproductive success in wild European grapevine moth (Lobesia botrana), Behavioral Ecology and Sociobiology, 69, 39-47  DOI 10.1007/s00265-014-1815-7
  • Muller K, Vogelweith F, Thiéry D, Moret Y, Moreau J (2014). Immunocompetence benefits from rare host plants maintain polyphagy in an herbivorous insect, Oecologia DOI 10.1007/s00442-014-3097-1

Congrès

Communications orales

  • Muller K, Thiéry D, Moret Y, Moreau J. (2014) Male larval nutrition on different grape varieties affects adult reproductive success in wild European grapevine moth. Symposium on Insect-Plant Interactions, Neuchâtel (Suisse)
  • Muller K, Thiéry D, Moret Y, Moreau J. (2013) Mating behaviour and male mating success in the European grapevine moth : importance of grape variety. Société Française pour l’Etude du Comportement Animal, Dijon
  • Muller K, Thiéry D, Moret Y, Moreau J. (2013) Rôle du mâle sur les performances des femelles phytophages chez un ravageur de la vigne – Importance du cépage de vigne. Colloque Biologie de l’Insecte, Montpellier. 
  • Muller K, Thiéry D, Moret Y, Moreau J. (2013) Influence du cépage de vigne sur le succès reproducteur des mâles chez l’Eudémis et conséquences sur le potentiel reproductif des femelles. PPD (35ème réunion annuelle du Groupe d’Etude de Biologie et Génétique des Populations), Marseille. 
  • Muller K, Thiéry D, Moret Y, Moreau J. (2012) Maintien de la polyphagie chez un ravageur de la vigne (Lobesia botrana) – une potentielle implication du système immunitaire ? IMMUNINV 2012, Perpignan.

Posters

  • Muller K, Thiéry D, Moret Y, Moreau J. (2014) How male larval nutrition affects adult reproductive performances in the European grapevine moth? The European Conference on Behavioural Biology, Prague (République Tchèque) 
  • Muller K, Thiéry D, Moret Y, Moreau J. (2014) Male larval nutrition on different grape varieties affects adult reproductive success in wild European grapevine moth (Lobesia botrana). Forum des Jeunes Chercheurs, Besançon

Voir aussi

Expérience professionnelle 

  • Février à Juin 2012 : Université de Bourgogne (Dijon) UMR CNRS/uB 6282 Biogéosciences (équipe écologie évolutive), stage de Master 2. Maintien de la polyphagie chez un ravageur de la vigne, Lobesia botrana 
  • Août 2011 : CNRS (USR 2936 SEEM, Moulis) station d’Ecologie Expérimentale. Etude des facteurs impliqués dans la dispersion chez un papillon, Pieris brassicae.
  • Mars-Juin 2011 : Université Henri Poincaré (Nancy) équipe Expression et évolution des comportements, stage de Master 1. Effets de l’âge chez une araignée à toile géométrique, Agalenatea redii. Anomalies de  construction et corrélats physiologiques.       
  • Avril 2010 : Université Henri Poincaré (Nancy) équipe Expression et évolution des comportements. Évolution au cours du temps des effets comportementaux d'un stress postnatal chez le rat, Rattus norvegicus

Formation

  • Depuis octobre 2012 : Thèse de l'Université de Bourgogne (Dijon), UMR CNRS/UB 6282 Biogéosciences (équipe Écologie Évolutive) 
  • Juin 2012 : Master Biologie des Organismes et des Populations Écologie Comportementale et Conservation, Université de Bourgogne (Dijon) (mention Bien)
  • Juin 2010 : Licence Biologie des Organismes et des Populations, Université de Lorraine (Nancy) (mention Bien)
  • Juin 2007 : Bac série S, Spécialité SVT - Mention Bien (Lycée Marguerite, Verdun)

Date de modification : 14 août 2023 | Date de création : 07 janvier 2015 | Rédaction : KM