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Titre

Effet des bandes fleuries sur la biodiversité en ennemis naturels et la régulation naturelle des ravageurs en parcelles viticoles

Résumé

La préservation de la biodiversité et des services qui lui sont associés est un enjeu majeur dans le contexte actuel. La gestion des populations des bioagresseurs en viticulture est fortement dépendante des produits phytosanitaires de synthèse et il est donc important de développer d’autres moyens de gestion des bioagresseurs. Un des leviers mobilisables pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaire, consiste à optimiser les services de régulation naturelle des bioagresseurs (i.e., lutte biologique) par leurs ennemis naturels (i.e. parasitoïdes et prédateurs). Parmi les différentes options actuellement disponibles, la gestion de l’enherbement et particulièrement de la diversité végétale au sein ou en bordure de parcelles apparait comme une approche prometteuse pour stimuler la présence d’espèces auxiliaires. Plus particulièrement, il a été démontré que la mise en place de bandes fleuries favorise l’abondance et/ou la richesse spécifique de plusieurs groupes fonctionnels aux échelles locales ou paysagère, ainsi que l’efficacité de la régulation naturelle des ravageurs des cultures. En effet, certaines plantes fleuries peuvent fournir du nectar ou des ressources alternatives pour différentes espèces fournissant des services écosystémique non négligeables (pollinisation, parasitisme ou prédation).

Afin d’analyser les bénéfices de l’augmentation locale de la diversité végétale sur les communautés d’ennemis naturels et les services de régulation naturelle des ravageurs en viticulture, nous avons mis en place un réseau de parcelles expérimentales dans le Nord Gironde que nous avons suivi pendant deux ans. Le dispositif consistait en 12 paires de parcelles de merlot avec deux modalités locales d’enherbement par paire (l’implantation d’un couvert mono-spécifique et l’implantation d’un couvert végétale pluri-spécifique). Les 12 paires de parcelles ont été sélectionnées le long d’un gradient de complexité du paysage de manière à explorer la modulation des effets de la diversité végétale locale par le contexte paysager. Grace à ce dispositif expérimental, nous avons pu déterminer les effets de l’augmentation de la diversité végétale intra-parcellaire sur l’abondance et la richesse spécifique en ennemis naturels (carabes, araignées, opilions, etc.), ainsi que sur la régulation de Lobesia botrana, l’Eudémis de la vigne (Lépidoptère Totricidae).

Etude réalisée dans le cadre du projet européen EUCLID (EUrope and China Lever for IPM Demonstration) qui se déroule sur 4 ans (2016-2020)