C’est ainsi que l'adoption par l'université de pratiques comme le fauchage tardif, l’installation de nichoirs, le désherbage thermique, le paillage, la chaufferie au bois ou encore l’arrêt de l’utilisation des produits phytosanitaires ont fait diminuer la pollution et revenir certaines espèces.

Le fauchage tardif est dû à un double constat : la tonte très régulière induit une énorme perturbation chez les herbacées et seules certaines plantes à croissance rapide peuvent se développer entre deux coupes. A l'inverse, ne pas tondre du tout permet de laisser court à la fructification mais n’est pas une solution non plus car les plantes très compétitives prendront peu à peu le relais des plantes de prairie et la biodiversité diminuera après quelques temps. Pour qu’un maximum d’espèces germe et fructifie, il faut donc tondre de temps en temps, à des périodes stratégiques de l’année. Au lieu de tondre une vingtaine de fois par an, comme c’est l’usage sur les espaces publics, le nombre de tontes a été réduit à deux par an. Première tonte en mars, pour libérer l’espace des plantes de prairie qui poussent en hiver, et seconde tonte en novembre. L’herbe coupée est maintenue sur le sol pour le nourrir en matière organique. La fauche tardive provoque une véritable réaction en chaine de biodiversité : les fleurs attirent des insectes qui permettent leur fécondation (produisant des graines), insectes qui a leur tour attirent des prédateurs, comme des oiseaux et des petits mammifères.

Le désherbage thermique a quant à lui permis d’arrêter d’utiliser des pesticides et a ainsi réduit les contaminations de la chaîne alimentaire. Une machine de désherbage thermique pulvérise de la vapeur d’eau à haute température et haute pression : les herbes ne résistent pas à ce traitement.

La pose de nichoirs permet de créer des habitats pour oiseaux afin de contrer la raréfaction des vieux arbres riches en cavités propices à la nidification.